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Diphyllobothrium latum (bothriocéphalose)

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Le bothriocéphale est un cestode cosmopolite qui peut parasiter l'intestin humain; mais d'autres mammifères (ours, chien, renard...) peuvent également héberger le ver adulte.

L'hôte intermédiaire qui transmet l'infection aux humains est un poisson qui passe au moins une partie de sa vie en eau douce. C'est la raison pour laquelle on utilise parfois l'appellation de ténia du poisson pour désigner ce ver. Le brochet, la truite et le saumon sont le plus souvent en cause, mais un grand nombre d'autres espèces peuvent servir d'hôtes intermédiaires.

Cette parasitose se rencontre dans beaucoup de pays tempérés de l'hémisphère Nord. On estime que près de cinq millions de personnes sont parasitées en Europe (surtout en Scandinavie et dans les pays voisins), quatre millions en Asie (surtout au Japon) et environ 100 000 en Amérique du Nord.

Les habitudes alimentaires jouent un rôle prédominant dans l'incidence de cette parasitose. En effet, la consommation de poisson cru, mariné ou fumé (non pasteurisé) permet la survie et la transmission de la larve, tandis que la cuisson la détruit.
Description et symptômes
La bothriocéphalose est une maladie bénigne, quand le nombre de vers hébergé par l'individu parasité est faible.
On estime que dans 50 % des cas, elle passe complètement inaperçue car on ne trouve pas, dans les selles ou dans les vêtements, d'éléments visibles qui pourraient signaler la présence du ver. Quelques symptômes intestinaux mineurs sont parfois notés, mais ils sont trop imprécis pour permettre un diagnostic.

Toutefois, il ne semble pas y avoir ici de limites au nombre de vers que peut héberger une personne, par conséquent, les symptomes deviennent de plus en plus marquée au fur et à mesure de l'accroissement de la charge parasitaire : douleurs abdominales, diarrhée, obstruction des voies biliaires, etc.
La principale complication de cette parasitose consiste en une anémie pernicieuse, consécutive à une carence en vitamine B12. En effet, la parasitose accaparent toute la vitamine présente dans les aliments ingérés quand le nombre de vers est élevé. Une anémie grave et des troubles nerveux peuvent en résulter.
La parasitose débute avec l'ingestion de chair de poisson renfermant une larve vivante de bothriocéphale, suivie immédiatement par sa fixation à la muqueuse de l'intestin grêle.
Le ver entame sa croissance, un mois suffit pour atteindre la maturité.
Le ver émet environ un million d'œufs quotidiennement dans les selles.
Sans traitement, le ver peut vivre 10 ans et parfois davantage. Si de nouvelles larves sont ingérées avec les aliments par la personne parasitée, elles produisent d'autres vers qui viennent s'ajouter aux précédents.
Le diagnostic s'établit par l'observation d'œufs à l'examen microscopique des selles.
Les médicaments antihelminthiques habituels sont efficaces. Un traitement vitaminique peut être nécessaire si la personne présente des signes d'anémie.
Micro-organisme(s) responsable(s)
Le cycle parasitaire du bothriocéphale est complexe. Les égouts déversés sans traitement dans les cours d'eau et les lacs, de même que leur contamination par les déjections d'animaux parasités, permettent aux œufs émis dans les selles de trouver un milieu favorable à leur éclosion.
Il faut 15 jours à plusieurs mois, selon la température de l'eau, pour que l'œuf produise une larve infestante.
Celle-ci est ingérée par de minuscules crustacés du zooplancton, eux-mêmes la proie de petits poissons, et ainsi de suite en suivant la chaîne alimentaire.
Les plus gros poissons sont les plus parasités puisque les larves contenues dans chacune de leurs proies s'accumulent dans leurs muscles.
Quand un humain ou un autre mammifère (ours, chien, renard...) consomme ce poisson cru ou incomplètement cuit, la larve se fixe et se transforme en ver adulte dans l'intestin de son hôte.
Diphyllobothrium latum est de grande taille: l'adulte peut mesurer plus de 10 m, parfois jusqu'à 20 m.
Aliments responsables :
  • La consommation de poisson cru ou mal cuit est à l'origine de cette parasitose. Bien que la larve de bothriocéphale puisse être visible à l'œil nu (elle mesure environ 2,5 cm et ressemble à un ver blanc), elle se remarque peu.
Prévention :
  • Le traitement des eaux usées est une bonne mesure préventive, mais les animaux parasités peuvent également contaminer l'eau.
  • La mesure la plus efficace est donc de s'assurer de la destruction des larves avant la consommation du poisson, soit par une cuisson suffisante, soit par une congélation préalable de quelques jours.
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